Normandie, les adieux à Rio.

Titre : Normandie, les adieux à Rio.

Format : 50 x 65 cm

Papier : Canson 224g/m2 – 100 lb

Date : Novembre 2013

Prix : 170 euros (non encadré)

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Histoire de l’œuvre :

Cette aquarelle a été pour moi un nouveau défi, celui de mettre en avant un paysage terrestre sans pour autant négliger le milieu maritime. Ainsi, même si le navire (ici le Normandie) semble noyé dans un paysage omniprésent, il n’en demeure pas moins au centre de l’aquarelle. Le cadre de la croisière à Rio du Normandie m’a semblé intéressant à plus d’un titre. D’abord parce que Rio de Janeiro est un site spectaculaire, ensuite parce que c’est un lieu au sein duquel il n’est pas habituel de croiser un transatlantique, plus familier de l’Atlantique nord et de la ligne de New York.

Cette aquarelle est également un clin d’œil aux belles affiches des croisières de l’entre-deux-guerres aux lumières douces et aux atmosphères tropicales.

Histoire du navire :

La croisière du Normandie à Rio de Janeiro.

La croisière d’agrément du Normandie de New York à Rio de Janeiro entre le 5 et le 27 février 1938 demeure un moment essentiel dans la carrière du flag-ship de la marine marchande française.

Rio est une destination très en vogue pour les clients américains, particulièrement attachés aux services de la Transat et très nombreux sur les ponts des navires de la French Line. Pour la compagnie française, cette traversée est un nouveau défi à relever car le Normandie n’a pas l’habitude d’effectuer de trajet aussi long. Cela implique donc de nouveaux problèmes logistiques comme l’approvisionnement en linge propre ou même en combustible. Ainsi, la Compagnie Générale Transatlantique affrète pour la première fois des navires spéciaux pour transporter du linge jusqu’au paquebot. Un millier de passagers embarquent sur les ponts du prestigieux liner pour cette croisière inédite, ce qui constitue un record pour l’époque. A bord toutes les cabines sont occupées, que se soient les cabines de classe Cabine (anciennement dénommée Première classe) que les cabines de la classe Touriste.

A son arrivée dans la baie de Rio, le Normandie crée l’effervescence. Les brésiliens veulent approcher ce géant des mers qui vient subitement transformer le paysage qu’ils ont l’habitude de contempler. Indéniablement, cette masse d’acier noire et blanche étonne, surprend. Chaque habitant de la baie veut approcher le monstre venu d’outre-Atlantique.

Face à cette fascination, le paquebot est ouvert au public, les visiteurs se pressent donc en masse pour déambuler sur les ponts du prestigieux liner français, au grand étonnement des passagers. L’attraction est telle qu’elle provoque parfois des bousculades sur les embarcadères, obligeant les autorités à réguler l’accès à bord.  

La couverture médiatique de l’évènement est considérable et contribue à renforcer l’image de la Transat à travers le monde.

Cette croisière à Rio de Janeiro marque donc un franc succès pour le Normandie mais aussi pour la Compagnie Générale Transatlantique à plus d’un titre. Sur le plan financier, la Transat à engranger de nombreuses recettes et le paquebot a joué un double rôle, celui d’ambassadeur de la compagnie mais plus encore, celui de représentant de la France et de ses savoirs-faires à l’étranger.

Merci à Pauline pour la photographie !