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Jules, French Liner
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1 novembre 2014

Le André Lebon, prince de l'Extrême-Orient

Le André Lebon, prince de l'Extrême Orient

Titre : Le André Lebon, prince de l’Extrême-Orient

 

Format : 50 x 65 cm

 

Papier : Canson 300g/m2

 

Date : Juin 2014

 

Prix : 200 euros (non encadré)

 

Règlement par Paypal ou par chèque.

Livraison par rouleau (frais de livraison compris dans le prix)

Contactez-moi à l’adresse suivante : a_clockwork_orange@hotmail.fr

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Payment by Paypal (outside France)

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Contact me : a_clockwork_orange@hotmail.fr

 

Histoire de l’œuvre :

 

Ayant réalisé quelques aquarelles portant sur le thème de la Transat, il me semblait important de redonner vie à un navire d’une autre très grande compagnie maritime française, en l’occurrence les Messageries Maritimes. J’ai voulu que cette peinture soit représentative de la ligne de l’Extrême-Orient en mettant en scène le André Lebon quittant un port dans les années 1920. Le navire glisse tranquillement dans des eaux calmes au cœur d’un paysage asiatique, illustré, en partie, par la présence de la jonque. En arrière plan, on observe des montagnes verdoyantes rappelant les contrées luxuriantes de l’Asie du sud-est.

Cette aquarelle sera exposée du 29 novembre au 28 décembre 2014 à la Galerie du Parc de Notre-dame-de-Gravenchon à l'occasion de l'exposition Michel King, peintre de la Marine.

Histoire du navire :

 

Le 27 octobre 1913, les chantiers navals de La Ciotat lancent le André Lebon, deuxième d’une série de paquebots jumeaux (avec le Paul Lecat et le Sphinx) appartenant au Messageries Maritimes et construit pour la ligne de l’Extrême-Orient en application de la convention de 1912.

Il porte le nom de l’ancien ministre des colonies et Président des Messageries Maritimes de 1902 à 1914.

La déclaration de guerre pousse l’Etat à le réquisitionner en transport de troupe dés sa mise en service en 1915. Ainsi, le 25 décembre, il met le cap sur Salonique puis effectue des voyages postaux sur la ligne d’Extrême Orient. Le 11 juillet 1916, le 10ème bataillon de tirailleurs Indochinois embarque à son bord et débarque à Marseille le 16 août.

De nouveau réquisitionné le 24 août, il est aménagé en navire hôpital le 26 septembre et servira en tant que tel jusqu’en 1918. Sa capacité de 816 lits passera à 1200 en 1917. Le André Lebon quitte Toulon pour Salonique le 19 septembre 1916 et sera affecté au service sanitaire de l’Armée d’Orient.

Le 28 juillet 1918, il se rend à Saigon pour y embarquer plusieurs compagnies de troupes coloniales. Celles-ci sont rejointes à Shanghai le 19 juillet par un détachement serbe et quelques jours plus tard à Taku par deux autres compagnies de régiments coloniaux. L’ensemble de ces troupes forme le bataillon colonial sibérien et débarque à Vladivostok le 9 août 1918. L’objectif de ces troupes est de prendre à revers les forces bolchéviques en mouvement depuis la révolution de 1917.

Survivant à la Grande Guerre, le André Lebon revient en 1919 à son activité initiale, en l’occurrence le service civil sur la ligne Marseille-Yokohama. Durant cette même année, en rade de Singapour, le paquebot prend subitement de la gîte alors qu’il est en train de charbonner. L’eau s’infiltre par les sabords ouverts et le navire coule sur des hauts fonds. Il sera renfloué.

Le 27 août 1920 il embarque un passager qui marquera l’histoire. En effet, 80 étudiants chinois du mouvement « Travail Etudes » embarquent à Shanghai sur le pont du André Lebon à destination de la France. Parmi eux, le futur dirigeant communiste chinois et successeur de Mao Zedong, Deng Xiaoping, âgé de 16 ans.

Le 1er septembre 1923, le André Lebon est en rade de Yokohama alors que se produit un violent séisme qui détruira la ville ainsi que la capitale Tokyo. En dépit de ses chaudières démontées, il parvient à manœuvrer, évitant ainsi l’incendie consécutif aux secousses sismiques, et sauve plus de 1500 personnes en les embarquant à son bord. Parmi elles, l’ambassadeur de France Paul Chaudel ainsi que l’ensemble du personnel des services de l’ambassade. Suite à cet acte de bravoure, le Commandant Cousin est fait Officier de la Légion d’Honneur. Le mécanicien Sentout et le commissaire Clermont sont, quant à eux, fait chevaliers de la Légion d’Honneur.

En 1936, le navire est désarmé et rénové. Trois ans plus tard, il est réquisitionné pour effectuer divers transports, notamment le rapatriement des troupes françaises de Syrie durant l’été 1940 puis en 1941. De nouveau désarmé fin 1941, le paquebot est saisi par les troupes allemandes le 6 mai 1943 dans le cadre des accords Laval-Kaufmann, qui le transforment en caserne pour une durée de plusieurs mois.

Le 11 mars 1944, des appareils américains le coule dans le port de Toulon. Il sera renfloué l’année suivante dans les Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne et reprendra la mer sur la ligne de l’Extrême Orient. Il quitte ensuite Marseille le 19 octobre 1945 pour l’Indochine.

Trois ans plus tard, le 26 septembre 1948, il s’échoue au Viêt-Nam sur un banc de sable de la pointe Can Gio mais parvient à être extrait le 20 octobre et reprend sa route pour le Japon, devenant ainsi le premier paquebot à entrer dans le port de Yokohama après la guerre.

En décembre 1952, après quarante années de service, il est vendu à la Seyne pour sa démolition.

 

Merci à Pauline pour la photographie !

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